• Recit d'accouchement de ma deuxième fille - Partie 1 Grossesse et fausses couches

    Je ne me suis pas rendue compte de la première moitié de ma grossesse de Flavie, je voulais que ça se passe autrement pour ma deuxième grossesse.

    Cette fois-ci je suivais mes cycles avec la méthode sympto-thermique et je connaissais précisément mes jours fertiles. Cette fois-ci je voulais tout vivre dès le premier jour. Je visais les jours fertiles, j'avais envie d'intimité ces journées là et j'avais trop hâte de voir si je suis tombée enceinte.

    Je me suis rendue compte que très, très vite je me suis rendue compte des différences. Dès le 3-5 jours après la fin de la période fertile je sentais comme des petites bulles dans mon utérus. C'était une sensation très spécifique que je n'ai jamais sentie hors grossesse depuis ces années où j'observe mon cycle. J'étais tellement contente et j'avais pris la décision de tout vivre, du premier jusqu'au dernier jour. Sachant très bien à travers mes lectures qu'une grossesse sur deux ne survit pas aux premières deux semaines. Et 15% des grossesses terminent en faux-couche avant 14SA (le premier trimestre).

    J'ai donc vécu une première fausse couche (très) précoce à 9 jours de grossesse. Je sentais partir ce petit embryon et je savais que ce n'était pas juste mes règles qui sont venues. Que c'était un petit embryon qui ne voulait pas rester.

    Je me suis promenée dans la forêt, un lieu qui me ressource beaucoup. C'était l'automne et les feuilles tombaient des arbres. Je me disait que cette petite âme, le potentiel d'un bébé, c'était comme la petite feuille d'un arbuste qui est tombée. Des feuilles restent, des feuilles tombent et nous n'avons aucune emprise dessus. Je pleurais et je lui disais adieu. J'ai d'ailleurs ramassée une feuille qui me parlait bien, je l'ai collé dans mon journal et je lui ai fait une petite lettre. Lui remerciant d'être venue pour un petit bout de chemin et lui souhaitant bonne chance pour sa suite

    Feuille peuplier Dolina Volka Doula

    Le cycle suivant je suis retombée enceinte. Là aussi, je le sentais déjà au bout de quelques jours. J'ai accueilli la petite âme et j'étais heureuse. J'ai fait une prise de sang au bout de deux semaines (pour raison professionnelle, pour prouver ma grossesse dès le premier jour) et elle était positive. Mais avec un taux de betaHCG plutôt bas.  A 21 jours la petite âme est elle aussi repartie.

    Cette fois-ci c'est une feuille plus grande que j'ai choisie, une feuille de peuplier. Cette fois-ci d'ailleurs visuellement j'ai bien vu que c'était quelque chose de plus gros qui partait le premier jour de mes règles.

    Le cycle suivant je suis retombée enceinte (comme quoi la sympto-thermie marché très bien!) et cette fois-ci l'âme a décidé de rester.

    J'ai décidé que j'allais vivre cette grossesse le plus pleinement possible. J'avais une situation professionnelle extrêmement conflictuelle avec un chef qui voulait se débarrasser de moi sous tout prétexte. Je rentrerai dans ce sujet une autre fois, il me suis remise de l'expérience mais elle a fait beaucoup de dégâts.

    J'ai écouté mon corps. J'ai fait de la méditation dans le parc à proximité de mon lieu de travail à midi. J'écoutais beaucoup de podcasts, des récits d'accouchement (notamment Bliss et The Birth Hour) et des podcasts sur la préparation de l'accouchement sans péridurale (Die Friedliche Geburt, Geburt Mit Flow). Je visualisais énormement tout le déroulement de l'accouchement. D'ailleurs, j'ai beaucoup fait la méditation sur l'accouchement de Martine Texier. Je l'ai traduit en allemand et l'ai lu à voix haute et enregistrée. Je l'écoutais très régulièrement et visualisais tout le déroulement de l'accouchement.

    La fin était importante pour moi: je sens la tête du bébé passer, je mets les mains et j'attrape mon bébé. C'était une chose que je n'ai pas pu faire pour Flavie à cause de ma position choisie (accroupie, accrochée à l'écharpe). Et j'avais vraiment envie de le faire pour Sophia.

    Je me sentais bien et super bien préparée. Je savais que n'importe le déroulement de l'accouchement, ça allait très bien se passer. Que on était une équipe: mon cerveau, mon corps et Sophia. Que chacun allait contribuer à sa manière pour trouver une compromis. Que si jamais ça se passerait autrement que je l'aurais voulu, c'est parce que mon corps et Sophia le voulaient comme ça.

    On était prêts!


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